Boite à outils

La nature nous rend service !

Le Parc s’intéresse aux services écosystémiques depuis plusieurs années en collaborant avec des universités et laboratoires de recherche. Il attache une grande importance à mobiliser, en plus des experts du sujet, les acteurs locaux et les usagers. L’idée est de partager et confronter les visions du territoire. La dernière étude en date, extraite de la thèse de Sylvie Campagne au sein de l’IRSTEA, est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur le sujet.

Un peu de théorie.

Les services écosystémiques sont répartis dans trois catégories :

-        les services d’approvisionnement peuvent être extraits par l’homme : il s’agit de la nourriture, de matériaux et fibres naturels, etc. ;

-        les services de régulation contribuent plus indirectement au bien-être de l’homme à travers les fonctions de régulation du climat ou encore des inondations ;

-        les services culturels représentent les valeurs esthétiques, symboliques qui donnent une identité à un territoire, mais également récréatives telle que les activités de pleine nature.

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Services écosystémiques les plus rendus par les écosystèmes ©CS. Campagne- Graphisme A. Deslandes

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Atelier participatif ©CS. Campagne

Une chose est sure, l’ensemble des participants s'est fortement impliqué dans les différentes étapes de l'étude.

Agriculteurs, chasseurs, forestiers, associations environnement, offices de tourisme, scientifiques, collectivités... ont échangé lors d'ateliers, rempli des "matrices", répondu à des enquêtes...

Il en ressort que tout le monde est attaché à une préservation et gestion durable des milieux naturels et agricoles pour la faune et la flore qu’ils hébergent mais également pour leur contribution au bien-être des citoyens.

 

figure-reduite_1_0.jpgServices écosystémiques les plus rendus par les zones humides du territoire ©IMBE

Ainsi, les milieux humides et inondables sont reconnus de manière consensuelle comme rendant de grands services en termes de sécurité des biens et des personnes face aux risques d’inondations. Par ailleurs, tous les experts s’accordent sur l’importance symbolique des habitats du Parc, qui marquent les paysages traversés chaque jour.

La palme est remportée par les milieux forestiers et marécageux, et en particulier les tourbières. Néanmoins, le travail de Sylvie Campagne apporte une preuve supplémentaire qu’il est aujourd’hui important de s’attacher également à la préservation de milieux peut être jugés plus anodins, ordinaires ou très convoités comme les prairies. Ce sont pour eux que les enjeux et usages peuvent parfois être contradictoires : ils nécessitent une attention particulière.

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Ce sont des informations importantes pour alimenter les débats, les confronter à d’autres données, et aider aux prises de décisions locales. Elles contribuent à justifier collectivement non seulement l’envie d’obtenir le label RAMSAR pour le territoire, mais également certains programmes d’actions bénéficiant de subventions régionales, nationales ou européennes : programmes de maintien de l’agriculture en zone humide, projet LIFE tourbière, …

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