Les sorties découverte des paysages – Le circuit « mille milieux naturels » de la Maison de la Forêt du 19 mai 2019
Que faire d’une après-midi de mauvais temps, au milieu d’une forêt ? Peut-être en profiter pour voir le paysage dans un de ses atours les plus caractéristiques : la pluie.
La pluie ne chasse pas tous les amateurs de grand air, randonneurs, coureurs et cyclistes n’ont pas déserté, ce dimanche matin de mai, les drèves de la forêt. Et, quand bien même il n’y aurait qu’un promeneur, Juliette, l’animatrice de la balade, ne le décevrait pas. Elle dirait tout de même que la drève de la princesse, comme toutes les drèves, doit son nom au mot néerlandais dreef qui désigne une allée bordée d’arbres, que les fourmis raffolent du nectar énergétique du lamier jaune, cousin des orties, que les sangliers fouissent la terre et laissent derrière eux des trous qu’on appelle des boutis.
Grace à des cadres de différentes tailles, Juliette nous propose d’interroger notre regard sur les paysages et nous ouvre à d’autres manières de voir et de percevoir la nature.
Malgré les gouttes qui tombent, les paysages continuent de parler à ceux qui savent les entendre. Ici les bouleaux pubescents, signes d’un sol très humide, laissent passer suffisamment de lumière pour qu’au sol une vive végétation s’épanouisse. Là, plus au sec, les arbres ne laissent place qu’à quelques espèces typiques des sous-bois ombragés, comme l’oxalis petite oseille, la jacinthe des bois dont la floraison est déjà passée. Ailleurs la végétation de contrées plus chaudes, comme le millepertuis, qui se plait sur les accueillants schistes des terrils. Plus loin, entre les deux terrils Sabatier, les pieds du chevalement s’encombrent des envahissantes plantes invasives, au nombre desquels, cela surprend, un type de cerisier, mais aussi les buddleias et les redoutables renouées du Japon.
