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Le Frelon asiatique et ses nids impressionnants

Le frelon qui défraye la chronique depuis plusieurs étés est le Vespa velutina nigrithorax, dit asiatique. Vous pouvez voir en ce moment, dans plusieurs communes du Parc, les restes de gros nids de cette espèce suspendus aux arbres à plus de 10 mètres du sol. Que peut-on faire ?

C’est par accident - comme c’est souvent le cas pour les espèces exotiques envahissantes- que le frelon dit asiatique est arrivé en France en 2004, plus précisément dans le Lot et Garonne chez un horticulteur importateur de poteries pour bonzaïs. Voilà que dans un pot nichait une femelle fondatrice pleine ! La future reine n’avait plus qu’à construire un nid pour y déposer ses œufs... Désormais, la France, comme la plupart des pays européens, doit faire face à cette extension rapide (estimée à 80km/an). Le frelon dit asiatique n’est pas plus dangereux pour l’homme qu’une guêpe. Certes, comme elle, il peut piquer plusieurs fois mais son venin n’est pas dangereux sauf pour les personnes allergiques aux hyménoptères.

Le frelon asiatique est dangereux pour certains insectes, dont l’abeille domestique et les araignées parce qu’il les chasse pour s’en nourrir ! Ce nouveau prédateur, très actif, déstabilise les populations et l’équilibre des milieux.

Comment protéger les ruches ?

Afin de lutter contre ces frelons, certains apiculteurs installent des pièges pour protéger leurs abeilles (un frelon peut en tuer 70 par jour).   Attirés par des appâts, les frelons rentrent dans une boîte fermée par un cône (spécialement calibré pour que les autres insectes puissent en sortir) et sont incapables d’en sortir. D’autres expérimentent l’accueil de poules qui, attirées par le battement d’ailes bruyant du frelon, s’en nourrissent bien volontiers.

Les particuliers peuvent aussi faire appel à des sociétés spécialisées pour détruire un essaim, ce qui peut coûter entre 100 et 200 euros. Les nids sont aspergés, détruits puis exportés. Si le nid n’est pas physiquement détruit après l’injection de pesticide, l’impact sur le reste de la biodiversité est grand puisque d’autres insectes mais aussi des oiseaux seront empoisonnés.

Veillez à utiliser des pièges sélectifs

En attendant le résultat des recherches actuellement réalisées sur des champignons ciblant uniquement les frelons, des particuliers créent leurs propres pièges à base de sirop très sucré, bière et vin blanc placés dans des bouteilles suspendues. Attention toutefois à ce type de piégeage. Sans dispositif sélectif, de nombreux autres insectes peuvent aussi se retrouver piégés et noyés.

C’est au printemps ou généralement de mars à mai, que l’intérêt du piégeage des reines pondeuses est le plus intéressant pour limiter le nombre de nids dans l’environnement.

 

Faut-il profiter de l’hiver pour détruire les nids ?

En hiver, détruire un nid abandonné qui n’a pas été insectisé est inutile car un même nid n’est jamais réutilisé et nous priverions les oiseaux, notamment les mésanges, d’une nourriture riche en protéines.

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