Les chemins pour devenir grand

Introduction :

Les cinq classes de notre école maternelle se sont engagées avec le Parc dans un projet lié à la transformation programmée du quartier, pour en conserver la mémoire et accompagner les enfants vers l’autonomie dans le respect de soi et des autres.

 

L’école et son environnement

Notre école est située dans le quartier de Thiers. Elle est très abîmée. Bientôt nous allons changer, notre quartier va être reconstruit. Les enfants peuvent participer pour changer leur environnement. Pour la nouvelle école, nous voulons faire un grand jardin avec des fleurs, des légumes et des arbres qui nous donnent des fruits.

 

A propos des partenariats

Le partenariat avec le Parc naturel régional nous a aidé dans la mise en place de notre projet de « chemins pour devenir grand », ponctué par de nombreuses actions et d’activités en classe, dans l’école, dans le quartier et au-delà.

Le Parc a été une source de conseil et de mise en relation avec différents intervenants pour nous permettre de mener à bien certaines de nos activités, notamment la sortie en ville et en forêt et l’élaboration du labyrinthe végétal.

Le partenariat a également permis la contribution d’une plasticienne avec laquelle nous avons travaillé sur l’idée de cheminement en arts plastiques.

Détails du projet :

Chemins de découverte...

À Noël, on a construit des chemins de lecture sur la place de l’école. Chaque classe avait choisi un album. On y rentrait par une porte et on s’arrêtait à chaque totem pour y découvrir une partie de l’histoire.

On a aussi travaillé sur le chemin en fabriquant un petit livre sur le Petit Chaperon Rouge avec une plasticienne.

On a planté des radis, mais ils n’ont pas poussé. On n’a pas assez arrosé ! 

On est allé voir le champ sur lequel nous voulions faire le labyrinthe. Il était recouvert d’herbes, alors un tracteur est venu le labourer.

“Ces premières activités ont été un tremplin pour notre projet de cheminement et de labyrinthe....”

 

Chemins de compréhension et d’action

Un jour en rentrant de l’école, une surprise nous attendait, les maîtresses avaient construit un grand labyrinthe en carton. 

Un fermier a planté le maïs dans notre champ. Le maïs a poussé.

Dans la classe on a appris à faire des labyrinthes, au crayon, en peinture, en kappla. On a vu qu’il fallait au moins une entrée, une sortie et des chemins pièges.

Dans le champ, nous sommes allés faire le labyrinthe avec des bâtons de fer et de la rubalise pour faire les chemins, pour rejoindre les bâtons. On a arraché les maïs qui étaient dans les chemins.

“Il n’a pas toujours été facile d’obtenir le nécessaire à l’élaboration du labyrinthe, ce qui a retardé le projet. Mais la motivation des élèves était telle qu’elle a suscité de nouvelles activités et nous  a « porté ».”

 

En guise de conclusion...

On attend maintenant que le maïs pousse. A la rentrée, on pourra aller jouer à se chercher, à se perdre,…

On est allé visiter la ville de Valenciennes en bus et en tramway. On y a vu des vieilles maisons en pierres blanches, en briques et en bois, des caves, des statues, des appartements, des magasins. Ensuite, nous sommes allés en forêt de Raismes. On y a vu des arbres et des petits animaux. C’était bien plus calme que la ville.

Les enfants ont pu cheminer à travers la ville et la forêt en exerçant leurs 5 sens pour comparer ces deux mondes. A la rentrée, les projets se poursuivront par l’exploitation du labyrinthe végétal, par plusieurs jeux de pistes pédagogiques et par la création d’un potager au sein de l’école (plan et maquette de l’école et du jardin).

Infos pédagogiques :

 

Cheminement pédagogique

Nous avons mis en place ce projet car les enfants de l’école ainsi que leurs parents ne sortent pas de leur quartier, ils ne connaissent pas l’histoire de leur quartier et de leur ville, ils ont besoin d’une ouverture sur le monde.

De plus, le quartier va être complètement restructuré, il nous semblait donc important d’accompagner ce projet de transformation, tout en créant une mémoire de l’école.

 

Le quoi et le comment…

Pour réaliser ce projet, nous avons mis en place des actions diverses :

- animations dans les classes par une plasticienne sur les chemins à travers les contes,

- prises de photos,

- traces des différents déplacements dans le quartier,

- repérage de la maison de chaque enfant, de l’école, des commerces du quartier,

- retranscription des chemins à l’aide de dessins et de collages,

- construction de parcours particuliers en EPS,

- création d’un labyrinthe en carton dans la salle de jeu de l’école, pour aboutir à la création d’un labyrinthe végétal dans un champ.

L’aboutissement du projet étant la création d’énigmes, la prise d’indice et la représentation par le plan du labyrinthe en miniature, et l’invitation des autres écoles à participer à ce projet, ce qui ne pourra se faire qu’à la rentrée de septembre 2007 (dû à un retard dans l’ensemencement).

 

Liens avec les programmes

Ce projet est en accord avec les axes fixés au niveau de la circonscription et des programmes scolaires.

Il prépare les enfants à devenir citoyens et acteurs de leur environnement.

Il suscite le plaisir d’agir sur l’environnement proche, il apprend à l’enfant à se repérer dans l’école, le quartier. Il lui permet d’aborder la construction et l’espace en 3D grâce au labyrinthe.

En outre il permet de travailler sur de nombreuses compétences transversales.

En maîtrise de la langue, il développe le langage d’évocation, le récit, le questionnement, l’information, la communication.

Il permet également la découverte du monde et donne une part importante à l’apprentissage du vivre ensemble.

 

L’intérêt éducatif du projet

Le but de ce projet est la participation active de tous les acteurs dans la construction du labyrinthe.

Elle doit permettre à l’élève de développer le respect de soi, des autres, de la nature, du travail, la persévérance, l’acceptation des erreurs, de la critique, l’acquisition d’une autonomie, de la collaboration et de l’entraide.

Il permet également à l’élève de comprendre le sens de l’écrit par le biais des photos, de l’exposition des travaux, des invitations.

 

Les “plus” pour l’enseignant

Le grand intérêt pédagogique de ce projet (qui comporte plusieurs axes : le cheminement, le temps qui passe, laisser une trace) est qu’il demande aux élèves d’être acteurs ! 

Acteurs dans leur école, dans leur quartier, dans leur ville.

Ce qui suscite leur envie de savoirs et de réelles et concrètes activités d’apprentissages.

 

Les éléments à ne pas oublier

Le Parc naturel régional est un partenaire sur lequel on peut compter pour obtenir des conseils, des renseignements et des contacts, mais le projet doit surtout être porté par l’ensemble de l’équipe pédagogique pour être mené à bien car il s’agit tout de même d’un investissement lourd.

Toutefois, le résultat obtenu s’avère très enrichissant pour les enfants et pour les enseignants eux-mêmes !