Des produits locaux et de saison

Introduction :

Le projet : Des produits locaux et de saison pour préserver l'environnement.

Découvrir les cultures locales, prendre conscience que la consommation de produits locaux, de saison ou conservés, a un impact favorable sur l'environnement et qu'il est possible de contribuer à préserver l'environnement et le paysage en consommant ces produits.

L’école et son environnement

Notre école est située à Thun-Saint-Amand, un village situé à 5 km de Saint-Amand les Eaux, traversé par la Scarpe. Il fait partie de la Communauté de communes rurales de la vallée de la Scarpe.

La présence de nombreuses sources engendre un paysage verdoyant et la présence de fossés bordés de haies font que nous nous situons dans un paysage de type Openfield. Les cultures sont essentiellement céréalières et l'élevage bovin occupe une place importante (allaitantes et laitières).

Situé en plein cœur du parc Scarpe-Escaut, notre village présente un paysage magnifique et bénéficie de la présence de nombreux producteurs et éleveurs aux alentours.

 A propos des partenariats

L'équipe était très motivée et les projets fusaient de partout. Le Parc naturel régional et un conseiller  pédagogique nous ont aidés à mettre de l'ordre dans nos idées et à rendre ainsi le projet cohérent, de ce fait, facilement réalisable. Nous avons bénéficié d'une sortie à la ferme de la Boucaulde de Flines les Mortagne. Nous n’avons eu qu’à préciser le contenu de nos apprentissages en liaison avec le projet et une journée a été organisée sur ces thèmes. Nous y avons appris énormément de choses sur notre environnement proche et cette journée restera marquée à jamais dans nos esprits.

Détails du projet :

 

Découvrir... 

D’abord, nous avons regardé sur des emballages rapportés de la maison pour savoir d’où venait ce que l’on mangeait. Ils venaient souvent de très loin et on les a localisés sur le planisphère.

On a lu « Pain, beurre et chocolat », et là, on a vu que plein de personnes participaient à la fabrication d’un sandwich.

On a fait des natures mortes comme Caillebotte et des paysages comme David Hockney, des nappes comme Spoerri, des portraits comme Arcimboldo.

 Comprendre...

"Manger des produits qui viennent de loin, ça pollue, et en plus si on ne mange pas de produits locaux, les fermes vont être vendues et le paysage ne sera plus beau".

"On peut essayer de manger des légumes du jardin et faire un hamburger avec des produits locaux. Si on aime les haricots verts on peut en manger toute l’année en les congelant ou en les stérilisant".

"On a fait des recettes locales : tarte à la rhubarbe, tarte au sucre, tarte au maroilles et gaufrette du nord, c’était très bon…"

 

 Agir...

«Camus préserve son territoire», c’était le nom de la fête de l’école. Il y avait 3 veaux, on pouvait faire du beurre, du poney.

Il y avait une exposition dehors, on distribuait des tartes.

On a tous dansé sur des chansons avec des aliments. Les CP-CE1, c’était «Qui a volé l’orange» et les CE2, « Les cornichons». Il y avait même une poule sur scène. C’était très bien.

 

Infos pédagogiques :

Cheminement pédagogique

Les élèves habitent la campagne mais se comportent comme des urbains. Leur connaissance de la nature et de ses ressources était limitée. L'objectif de ce projet était de faire de nos élèves des consommateurs responsables, conscients de leur responsabilité face au maintien du paysage et du dynamisme économique de notre région.

 

Le quoi et le comment…

Pour mener à bien notre projet, il fallait partir du concret des élèves. Ils ont donc :

- étudié des emballages de produits consommés à la maison,

- localisé leur provenance,

- fait le lien au travers de l'étude d'albums et de documents scientifiques avec la pollution occasionnée par les transports des produits,

- proposé la consommation de produits locaux et de saison,

- ont mené des recherches sur la consommation et la conservation de ses produits,

- fait le lien avec le paysage,

- imaginé ce qui se passerait si on ne les consommait plus.

 

Liens avec les programmes

En géographie, nous avons découvert les différents pays du monde et les types de paysages (openfield en opposition aux grandes plaines du nord de la région). En littérature, nous avons étudié l’album d’Alain Serrès « Pain, beurre et chocolat », « La soupe au caillou » que l’on a adapté en pièce de théâtre ainsi que des textes documentaires. Dans le domaine du vivant, un travail sur l’alimentation, les chaînes alimentaires, et le réchauffement climatique a été mené. En sciences et Technologie : la stérilisation. En Arts visuels, nous avons travaillé sur les natures mortes, les portraits, l’eat-art et le paysage. Les élèves ont aussi appris à devenir de futurs citoyens responsables et conscients que la préservation de nos paysages passe aussi par la consommation de produits locaux.

 

 

L’intérêt éducatif du projet

On peut constater que :

- les élèves n’ont plus un comportement passif face à la consommation,

- ils s’intéressent à la provenance des aliments,

- ils ont pris goût aux recettes locales et disent vouloir en refaire,

- très sensiblisés par les médias sur la pollution, ils ne cessent de mettre en valeur cet argument.

 

Notre paysage verdoyant n’est pour eux qu’une habitude mais la réflexion menée leur a permis de comprendre qu’il était possible qu’il en soit autrement si nous n’agissions pas.

 

Les “plus” pour l’enseignant

Le projet partenarial a permis à notre équipe d’enrichir ses connaissances. La proposition des journées « clé en main » en liaison avec les thèmes abordés en classe est très rassurante et allège le travail des enseignants. De plus, ces activités planifiées et menées par des professionnelles sont de qualité tout en restant très chaleureuses.

 

Les éléments à ne pas oublier

La planification des journées d’activités est très rassurante mais peut-être faudrait-il faire moins d’activités et davantage les approfondir. Attention au planning tardif si votre réservation de bus suppose une étude de marché.

Nous avons appris beaucoup de choses sur notre environnement proche (qu’y-a-t-il dans notre jardin ?). Apprendre en même temps que les élèves créent des liens… C’était une magnifique journée.

 

Les mots des enseignantes :

Les enfants ont toujours été très motivés et se montrent désormais plus vigilants sur l’origine des produits. Ils ont adoré le maroilles à 9 heures…

La fête de l'école s'est déroulée au stade situé en pleine campagne, un éleveur du village a présenté ses produits et a mené un atelier de fabrication de beurre. Les élèves des 2 classes ont fait déguster les recettes locales réalisées la veille et exposé les natures mortes, les tables de pique-nique, les paysages et les portraits réalisées en Arts visuels. Les chants et danses de l'ensemble des classes de l'école portaient sur l'alimentation. Une pièce de théâtre «La soupe au caillou» a été représentée par les élèves.

L’alimentation est essentielle.

Mangeons local pour préserver l’environnement, notre économie et le paysage. Maintenant on sait pourquoi et on va essayer de faire attention !